La respiration et les battements du coeur sont les éléments qui nous séparent de la vie et de la mort. La respiration est cette force de vie qui donne à chaque instant l’opportunité de renouveler une inspiration et de relâcher une expiration. Elle insuffle le moment suivant en perpétuant cette action vitale : reprendre une inspiration !
À chaque moment, que nous soyons conscient ou non de l’acte de respirer, nous ne mesurons pas la portée absolu de ce mouvement répété. Ce n’est pas une préoccupation prioritaire. Respirer est largement reléguée à une couche éloignée de nos priorités. Jusqu’à ce moment ou la respiration s’invite au premier plan et relègue toutes nos constructions à s’effondrer. Dès que la respiration indique un désordre et nous cause des difficultés qu’elle signale un déséquilibre pour laisser s’installer un obstacle au bon déroulement. C’est là que nous prenons la mesure de son importance. Lorsque la machine s’enraye. Nous ne le réalisons pas jusqu’à ce que nous soyons pris au piège entre chaque cycle de respiration. Et pourtant, c’est bien dans ce moment désagréable et paniquant que la respiration consciente prend toute sa mesure. L’incommodité dérive vers la peur de ne plus s’assurer que l’inspiration suivante se produira et garantira le fonctionnement entier de cette merveilleuse machine. Il n’y a qu’un lien fragile entre le désagrément au début de ce souffle perturbé et la projection presque instantanée qui dérive vers la peur d’un dernier souffle. L’embûche nous tient. Pourtant cette épineuse situation révèle le rapport fragile de nos comportements respiratoires appris. Nous nous persuadons souvent avec arrogance de la confiance que nous portons à ce que nous avons attribué comme acquis : l’idée que notre respiration ne sera jamais défaillante. La certitude soulève combien nous nous trompons lorsqu’un stimulus déclenche un comportement respiratoire vacillant et défectueux qui met en évidence les troubles invisibles causés à la chimie du système respiratoire.

Comment vais-je retrouver ce lien qui porte la vie à s’acquitter du bon fonctionnement de mon corps ?
Remettre de l’ordre dans ce processus vital devient primordial et libérateur. C’est trop souvent dans la difficulté que nous prenons des décisions. En considérant la respiration comme un comportement, tout un monde de nouvelles perspectives et d’opportunités s’offre à nous. Le comportement appris tout au long de nos expériences dévoile une autre lecture. Celle d’un comportement inconscient appris qui trahit des symptômes que nous pouvons guérir lorsque nous comprenons les relations invisibles qui s’emparent de nous pour nous signaler que nous avons besoin de corriger quelque chose.