Ralentissez vous allez trop vite

Si je vous pose la question : «en répondant de façon honnête, comment vous sentez-vous réellement ? » Vous mettrez certainement un petit moment pour répondre et vous finirez par dire que cela va. Vous répondez comme si exprimer réellement l’état d’émotion dans lequel vous êtes était un signe de faiblesse. Malgré l’apparence extérieure que vous essayez de maintenir pour faire bonne figure, vous contenez une énergie qui reste bloquée. Elle s’accumule pour devenir une forme incontrôlable qui se manifestera sous des expressions insoupçonnées qui vous affecteront dans le futur.

Un effet physiologique naturel se produit, lorsque vous essayer de soutenir un effort trop intense longtemps. Il s’agit d’un déséquilibre du quotient respiratoire (QR). Le quotient respiratoire qualifie le ratio entre le volume de dioxyde de carbone (CO2) et l’oxygène (O2). Il est souvent utilisé lors des tests d’efforts pour déterminer un volume d’oxygène maximal (VO2 max). Au cours de ce test, un nuage de points dessine deux courbes, qui représentent la consommation d’O2 et le rejet de CO2. Lorsque ces courbes viennent à se croiser le QR = 1. Cela signifie qu’au-delà de ce point, le rejet de CO2 est plus important que l’entrée d’oxygène. L’effort est si intense que l’organisme ne peut plus utiliser correctement l’oxygène. La production de dioxyde de carbone devient excessive et l’effort insoutenable par manque d’oxygène. Il est nécessaire de s’arrêter.

Il est cependant intéressant de constater que ce test d’effort mesure la variation du CO2 et de l’O2 au cours de l’exercice. Qu’en est-il de notre respiration à des intensités moins importantes ou tout simplement identifier comment notre respiration influence la distribution d’oxygène à nos tissus et nos organes.

«Respire ! », «Prend une grande inspiration ! » c’est ce que l’on entend quand la situation vous malmène. À part essayer de détourner notre esprit de ce qu’il vient de se passer ou ce qui nous affecte, cela n’améliore en rien notre capacité à mieux respirer.

La quantité d’oxygène qui parvient à nos poumons est partiellement utilisée. Une des façons d’améliorer notre qualité de respirer consiste à augmenter notre tolérance au CO2. Ce n’est pas l’oxygène qui exerce une influence principale sur notre capacité respiratoire mais le CO2. Quand les niveaux de CO2 augmentent des récepteurs sensitifs stimulent notre respiration pour se débarrasser des excès de ce gaz. Cela revient à dire que le stimulus principal de respiration est d’éliminer les excès de CO2 du corps.

Améliorer notre respiration à faible intensité nous aide significativement dans notre quotidien quelque soit l’activité. La méthode OM_ALIVE vous guide pour améliorer cette fonction vitale.

Lorsque vous vous engagez dans un programme d’entraînement, vous voulez augmenter votre force, votre vitesse, votre puissance, votre nutrition, pour obtenir un meilleur résultat, pour aller plus vite, plus haut, plus fort.

Cependant, la respiration est le facteur que vous négligez et c’est certainement celui qui affecte tous les éléments mentionnés sur lesquels vous focalisez votre attention. À présent si vous réduisez votre vitesse et prenez le temps de suivre l’adage grec «connais-toi toi-même » vous parviendrez à entrer dans la zone à volonté. Cette zone qui n’est rien de plus que d’exécuter une tâche, une performance en l’absence de pensées. Un esprit tranquille, sans perturbation d’idées ou de pensées vous garantit d’être dans une attention complète non fragmentée dans votre activité. Ce qui définit votre concentration, c’est être capable de se concentrer sans être distrait par des pensées. C’est un élément vital pour qu’une action soit exécutée correctement ou pour atteindre un résultat.

Ainsi lorsque vous apprenez à respirer vous êtes capable d’étirer à volonté votre degré d’attention. Pour cela il faut ralentir votre rythme de vie et prendre le temps d’explorer les mouvements d’énergies subtiles qui se produisent à l’intérieur du corps. S’abandonner à sa respiration est salvateur, révélateur et régulateur de ses émotions. Cela garantit d’être à l’écoute de soi et reconnecte de façon naturelle à l’être en vie. Notre esprit est incapable de différencier un événement imaginé et un événement réel. Le corps fait de même car l’esprit et le corps sont inséparables. L’expression du corps en douleur, le somatique perturbé, nous expose au dérèglement fonctionnel de l’organisme. À l’origine d’un traumatisme, il est curieux de voir à quel point ce même corps s’auto-guérit lorsque la respiration guidée rétablie l’équilibre, l’homéostasie. Pour cela il faut changer de vitesse, alors ralentissez !!

 


 

Slow down, you’re going too fast.

If I ask you the question: « By answering honestly, how do you really feel? « It will certainly take you a little while to answer and you will end up saying that it is fine. You answer as if really expressing the state of emotion in which you are is a sign of weakness. Despite the outward appearance you try to maintain to look good, you contain an energy that remains blocked. It accumulates to become an uncontrollable form that will manifest itself in unsuspected expressions that will affect you in the future.

A natural physiological effect occurs when you try to support an effort that is too intense for a long time. This is an imbalance in the respiratory quotient (RQ). The respiratory quotient refers to the ratio between the volume of carbon dioxide (CO2) and oxygen (O2). It is often used during a cardiopulmonary exercise testing to determine a maximal oxygen uptake (VO2 max). During this test, a cloud of points draws two curves, which represent the O2 consumption and CO2 emission. When these curves cross the RQ = 1, this means that beyond this point, the CO2 emission is more important than the oxygen input. The effort is so intense that the body can no longer use oxygen properly. The production of carbon dioxide becomes excessive and the effort unsustainable due to lack of oxygen. It is necessary to stop.

However, it is interesting to note that this stress test measures the variation of CO2 and O2 during the exercise. What about our breathing at lower intensities or simply identify how our breathing influences the distribution of oxygen to our tissues and organs.

« Breathe! Breathe! « , « Take a deep breath! «   that’s what you hear when the situation hurts you. Apart from trying to divert our minds from what has just happened or what is affecting us, this does not improve our ability to breathe better.

The amount of oxygen that reaches our lungs is partially used. One way to improve our breathing quality is to increase our CO2 tolerance. It is not oxygen that has a major influence on our respiratory capacity, but CO2. When CO2 levels increase, sensitive receptors stimulate our breathing to get rid of excess CO2. This means that the main breathing stimulus is to remove excess CO2 from the body.

Improving our breathing at low intensity helps us significantly in our daily lives whatever the activity. The OM_ALIVE method guides you to improve this vital function.

When you engage in a training program, you want to increase your strength, speed, power, nutrition, to get a better result, to go faster, higher, stronger.

However, breathing is the factor you neglect and it is certainly the one that affects all the mentioned elements on which you focus your attention. Now if you reduce your speed and take the time to follow the Greek saying « Know Thyself » you will be able to enter the zone at will. This zone which is nothing more than to perform a task, a performance in the absence of thoughts. A quiet mind, without disturbance of ideas or thoughts, guarantees you to be in complete attention not fragmented in your activity. What defines your concentration is being able to concentrate without being distracted by thoughts. It is a vital element for an action to be carried out correctly or to achieve a result.

So when you learn to breathe you are able to stretch your attention at will. To do this, you need to slow down your pace of life and take the time to explore the subtle energy movements that occur inside the body. Giving in to your breathing is saving, revealing and regulating your emotions. This ensures that you are listening to yourself and naturally reconnects with the alive being. Our mind is unable to differentiate between an imagined event and a real event. The body does the same because mind and body are inseparable. The expression of the body in pain, the disturbed somatic, exposes us to the functional disruption of the body. At the origin of a trauma, it is curious to see how much this same body heals itself when guided breathing restores balance, homeostasis. To do that you have to change gears, so slow down!