Des Relations qui transforment  

J’ai passé de nombreuses années à pratiquer et à étudier le sport et les performances. C’était le meilleur moyen pour moi d’essayer de comprendre comment cette extraordinaire machine qu’est le corps humain fonctionne. Bien que la recherche et la science continuent à progresser nous sommes encore loin de pouvoir élucider certains phénomènes. 

Prenons l’exemple tout simple d’une pensée qui vous vient, elle vous coupe de ce que vous êtes en train de faire et vous porte ailleurs dans des réflexions, des questionnements,…Très souvent vous ressentez une émotion associée à ce que vous pensez. Certains changements physiologiques s’opèrent sans que vous ayez modifié votre rythme. Votre respiration se bloque ou s’accélère, votre coeur bat différemment et vous ressentez un inconfort. Aujourd’hui, il n’y a aucun appareil qui permet de reproduire la pensée qui a créée cette situation. Pourtant, vous vivez ce phénomène plusieurs centaines voir des milliers de fois dans la journée. Nous sommes guidés par nos pensées qui construisent notre monde. Elles représentent des énergies subtiles invisibles dans lesquelles se font et se défont nos vies. 

Dans la méthode OM_ALIVE, j’intègre la relation des trois cerveaux : le cerveau, les intestins et le coeur. Ce triptyque relié par le nerf vague, combinent de nouveaux liens émergents. L’instinct parvenait à nous faire sentir ce qu’aujourd’hui la science s’efforce de valider et classer. Cette petite voix intérieure qui nous guide. La connexion entre le cerveau et les intestins à changer le rapport et la toute puissance que nous attribuions au cerveau. Le terme de deuxième cerveau qui désigne les intestins renforce cette relation. Avec la découverte des différents rôles accomplis par les multiples bactéries qui le composent, l’intestin participe à l’équilibre organique et ne se contente pas uniquement d’intervenir dans la digestion. Tout se passe comme si cette découverte aller résoudre toutes nos inconnues. A bien des égards, c’est ce que l’homme a toujours espéré dès qu’il met en lumière une nouveauté ou une innovation.

Dans le lien entre le cerveau, les intestins et le coeur, lequel d’entre eux intervient en premier et influence les deux autres ? N’y aurait-il pas un message que nous occultons et qui nous force à faire fonctionner l’organe que nous avons privilégié, à savoir le cerveau, pour une prise de décision soit disant consciente dans nos choix de vie? Et si tout simplement ce modèle d’organisation contribué à nous dérégler, à nous déséquilibrer ?

Pour illustrer cette relation, voici trois expériences sur le pressentiment et le rôle surprenant du coeur dans l’intuition menées il y a quelques années par Dean Radin, PhD, de l’Institute of Noetic Siences (IONS) puis reprises par Rollin McCraty, PhD, de HeartMath Institute. Des photos représentant une émotion calme ou négative étaient projetées dans un ordre aléatoire sur un écran d’ordinateur à un groupe de sujets. Ces derniers devaient fournir une réponse avant l’apparition de chaque photo pour prédire si celle-ci susciterait une émotion négative ou calme. Le pressentiment est mesuré à travers l’activité fine du système nerveux autonome des participants.

Les données étaient collectées grâce à un électroencéphalogramme (EEG) pour le cerveau, et pour le coeur un électrocardiogramme (ECG) et une mesure de variabilité de la fréquence cardiaque (HRV). 

Les résultats montrent autant le coeur que le cerveau reçoivent et répondent à l’information sur la qualité de l’émotion de la photo avant que l’ordinateur ne l’ait sélectionné de façon aléatoire. 

Cela signifie que le coeur et le cerveau anticiperaient cet évènement futur avant qu’il ne se produise. En effet, 4,8 secondes avant que le stimulus de la photo sur l’écran n’apparaisse ces deux organes donnent une réponse. En affinant les résultats sur le temps de réaction, il est même surprenant de dire que les informations reçues par le coeur précèdent celles reçues par le cerveau. 

L’analyse des résultats témoigne que lorsque les participants sont dans un état de cohérence avant de commencer l’expérience, les signaux envoyés du coeur ont un effet plus important sur les changements des activités des aires frontales du cerveau. Cela revient à dire que lorsque cet état de cohérence est constaté dans l’expérience, les participants sont plus connectés à une réponse intuitive provenant du coeur.

En d’autres termes, le coeur et le cerveau sont reliés à une source d’informations qui fonctionne au delà des frontières classiques de l’espace et du temps. En physique, il s’agit du principe de non-localité, selon lequel des objets ne peuvent pas avoir une influence directe l’un sur l’autre ; qu’un objet ne peut être influencé que par son environnement.

Pour faire plus simple, l’activité du coeur serait le meilleur indicateur physiologique pour ce principe de non-localité bien que personne ne soit en mesure aujourd’hui de préciser ces mécanismes spécifiques.

Quoi qu’il en soit, chacun d’entre nous atteint au moins une fois dans sa vie un état d’émotion élevé. La question qui se pose alors est de savoir si à travers ce phénomène le coeur est lié avec un esprit divin ou une source intelligente universelle qui ne limite pas le temps et l’espace. La science ne possède pas pour l’instant les outils pour s’aventurer sur ce terrain. Pourtant à travers les siècles, certaines pratiques ou cultures parlent du coeur comme le point central d’un accès à la sagesse de l’esprit ou d’une source plus élevée.

Ainsi la théorie d’une connexion entre le coeur physique et le coeur énergétique ou spirituel devient possible pour fournir un accès à une conduite intuitive qui est beaucoup plus expansive et inclusive que les processus d’apprentissage actuels et qui ne limite pas le temps et l’espace.

Le laboratoire scientifique isole et sort de son contexte l’élément qui est étudié pour en faire ressortir une réponse significative à la question de départ. Il ne peut pas mesurer directement tous les facteurs ou les éléments qui composent l’ensemble. Ainsi, certains sens comme le touché, la vue, les émotions, les sentiments, les pensées, les intuitions sont des fondions clairement corrélées aux modèles d’activités biologiques mais restent néanmoins écartées des mesures directes ou des observations. 

Un phénomène se manifeste aujourd’hui dans un contexte mondial de plus en plus informatisé qui laisse apparaître de nouveaux troubles. Notre lien avec le coeur intuitif incite chacun à se rapprocher de cette perception et de l’expérience émotionnelle. Tout le contraire de ce que l’appareil ou l’application réalisent.

L’hypothèse que le coeur énergétique possède un réseau de canaux de communication avec le coeur physique pour transmettre des informations intuitives aux centres émotionnels et frontal du cerveau  serait alors une piste à suivre. Cela prouverait que nous sommes capables d’accéder à une source plus élevée d’information qui se répand dans notre cerveau et notre esprit via le coeur énergétique pour nous informer de ce que nous vivons dans le moment présent. 

Ainsi cette relation de construire notre lien intuitif à notre capacité supérieure nous transforme. Cette pratique nous amène à être plus conscient et intuitif dans nos choix, nos actions, nos réactions plutôt que de donner des réponses mécaniques issues du même vieux modèle de production de stress.

D’où provient cette source ? Est-elle en nous ? Et finalement, ne demande t’elle qu’à être explorer ? Tout ceci devient possible lorsque nous décidons de faire confiance à notre intuition et d’accéder à des niveaux de potentiels encore non explorés. Les relations qui transforment apparaissent alors très clairement et favorisent un développement en équilibre dans l’harmonie. Le temps et l’espace n’ont alors plus de limite.

 


 

Transformative relationships 

I have spent many years practicing and studying sport and performance. It was the best way for me to try to understand how this extraordinary machine that is the human body works. Although research and science continue to progress, we are still far from being able to elucidate certain phenomena. 

Let’s take the very simple example of a thought that comes to you, it cuts you off from what you are doing and takes you elsewhere in reflections, questions,… Very often you feel an emotion associated with what you think. Some physiological changes occur without you having changed your pace. Your breathing gets blocked or accelerated, your heart beats differently and you feel uncomfortable. Today, there is no device that can reproduce the thought that created this situation. However, you experience this phenomenon several hundred or even thousands of times during the day. We are guided by our thoughts that build our world. They represent subtle invisible energies in which our lives are made and broken. 

In the OM_ALIVE method, I integrate the relationship of the three brains: the brain, the intestine and the heart. This triptych connected by the vagus nerve, combine new emerging links. Instinct succeeded in making us feel what science today is trying to validate and classify. This little inner voice that guides us. The connection between the brain and the intestine changes the relationship and the power we attributed to the brain. The term second brain, which refers to the intestine, reinforces this relationship. With the discovery of the different roles played by the many bacteria that make up the intestine, it contributes to organic balance and is not only involved in digestion. Everything happens as if this discovery will solve all our unknowns. In many ways, this is what man has always hoped for as soon as he highlights a novelty or innovation.

In the link between the brain, intestines and heart, which one of them comes first and influences the other two? Is there not a message that we are ignoring and that forces us to make the organ we have chosen, the brain, work in order to make decisions that are supposedly conscious in our life choices? What if this organizational model simply contributed to disturbing us, to unbalancing us?

To illustrate this relationship, here are three experiments on the presentiment and surprising role of the heart in intuition conducted a few years ago by Dean Radin, PhD, of the Institute of Noetic Siences (IONS) and then repeated by Rollin McCraty, PhD, of HeartMath Institute. Photos representing calm or negative emotions were projected in random order on a computer screen to a group of subjects. They were asked to provide a response before each photo appeared to predict whether it would evoke a negative or calm emotion. The presentiment is measured through the fine activity of the participants’ autonomic nervous system.

Data were collected using an electroencephalogram (EEG) for the brain, and an electrocardiogram (ECG) and heart rate variability measurement (HRV) for the heart. 

The results show both the heart and the brain receive and respond to information about the quality of the emotion in the picture before the computer has randomly selected it. 

This means that the heart and brain would anticipate this future event before it occurs. Indeed, 4.8 seconds before the stimulus of the picture on the screen appears, these two organs give an answer. By refining the results on reaction time, it is even surprising to say that the information received by the heart precedes that received by the brain. 

Analysis of the results shows that when participants are in a state of coherence before starting the experiment, the signals sent from the heart have a greater effect on changes in activity in the frontal areas of the brain. This means that when this state of coherence is observed in the experience, participants are more connected to an intuitive response from the heart.

In other words, the heart and brain are connected to a source of information that functions beyond the traditional boundaries of space and time. In physics, it is the principle of non-locality, according to which objects cannot have a direct influence on each other; that an object can only be influenced by its environment.

To put it simply, the activity of the heart would be the best physiological indicator for this principle of non-locality, although no one is currently in a position to specify these specific mechanisms.

In any case, each of us reaches a high state of emotion at least once in our lives. The question then arises as to whether through this phenomenon the heart is linked with a divine spirit or a universal intelligent source that does not limit time and space. Science does not yet have the tools to venture into this field. Yet over the centuries, some practices or cultures speak of the heart as the central point of access to the wisdom of the mind or a higher source.

Thus the theory of a connection between the physical heart and the energetic or spiritual heart becomes possible to provide access to intuitive conduct that is much more expansive and inclusive than current learning processes and that does not limit time and space.

The scientific laboratory isolates and removes from its context the element that is being studied to bring out a meaningful answer to the initial question. It cannot directly measure all the factors or elements that make up the whole. Thus, some senses such as touch, sight, emotions, feelings, thoughts, intuitions are clearly correlated to biological activity models but are nevertheless excluded from direct measurements or observations. 

Today, a phenomenon is emerging in an increasingly computerized global context that is revealing new disorders. Our connection with the intuitive heart encourages everyone to get closer to this perception and emotional experience. Quite the opposite of what the device or application does.

The hypothesis that the energetic heart has a network of communication channels with the physical heart to transmit intuitive information to the emotional and frontal centres of the brain would then be a way forward. This would prove that we are able to access a higher source of information that spreads in our brain and mind through the energetic heart to inform us of what we are experiencing in the present moment. 

So this relationship of building our intuitive connection to our superior ability transforms us. This practice leads us to be more conscious and intuitive in our choices, actions, reactions rather than giving mechanical answers from the same old stress production model.

Where does this source come from? Is it inside us? And finally, is it only asking to be explored? All this becomes possible when we decide to trust our intuition and access levels of unexplored potential. The transformative relationships then become very clear and promote balanced development in harmony. Time and space no longer have any limits.